Le Purin d'ortie, la macération huileuse d'ail ou encore la décoction de Prêle sont des Préparations Naturelles Peut Préoccupantes ou PNPP. Il en existe d'autres qui agissent en préventif et en curatif sur les maladies fongiques comme par exemple l'oïdium ou encore le mildiou. Découvrez un petit tour d'horizon de ces PNPP.
Par Fredéric R Le : 25-09-2024
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L'utilisation des PNPP s'inscrit dans une démarche de d'agriculture durables. Ces préparations sont généralement faciles à fabriquer soi-même, à partir de matières premières accessibles et peu coûteuses. Elles offrent une alternative intéressante pour les jardiniers amateurs et les agriculteurs soucieux de l'environnement, cherchant à réduire leur dépendance aux produits chimiques synthétiques.
Nous allons parler d'une PNPP les plus utilisé : Le purin d'ortie. Mal utilisé (dose) il peut etre très néfaste. On évoquera la notion de macération et de la décoction. Vous aurrez quelques liens pour acheter des produits de grande qualité via notre partenaire Anentropia qui produit des PNPP.
La préparation du purin d'ortie est un processus simple mais qui demande de la patience. Pour commencer, il faut récolter des orties fraîches, de préférence avant leur floraison. On utilise environ 1 kg d'orties pour 10 litres d'eau. Les orties sont hachées grossièrement et placées dans un récipient non métallique. On les recouvre d'eau de pluie ou d'eau de source, en évitant l'eau du robinet qui contient du chlore.
Le mélange est ensuite laissé à fermenter pendant 10 à 15 jours, en fonction de la température ambiante. Il est important de remuer régulièrement la préparation pour favoriser la fermentation. Lorsque le purin ne produit plus de bulles à la surface, il est prêt. On le filtre alors pour ne garder que le liquide, qui peut être conservé dans des bouteilles en verre ou en plastique à l'abri de la lumière.
Le purin d'ortie est particulièrement bénéfique pour la culture de la vigne. Il agit comme un stimulateur de croissance naturel et renforce la résistance de la plante aux maladies. Pour l'utiliser sur la vigne, il est recommandé de diluer le purin à raison de 1 volume de purin pour 10 volumes d'eau. Cette solution peut être pulvérisée sur le feuillage ou appliquée directement au pied des vignes.
Les applications régulières de purin d'ortie sur la vigne permettent de stimuler la photosynthèse et d'améliorer la qualité des fruits. Il est particulièrement efficace pour prévenir les attaques de mildiou et d'oïdium, deux maladies fongiques courantes de la vigne. De plus, le purin d'ortie favorise une meilleure assimilation des nutriments par la plante, ce qui se traduit par une vigueur accrue et une meilleure résistance aux stress environnementaux.
Dans le potager, le purin d'ortie est un véritable allié polyvalent. Il peut être utilisé comme engrais naturel, stimulateur de croissance et répulsif contre certains parasites. Pour une utilisation en tant qu'engrais, on dilue le purin à 10% (1 volume de purin pour 9 volumes d'eau) et on l'applique au pied des plantes tous les 15 jours. Cette préparation est particulièrement bénéfique pour les légumes gourmands comme les tomates, les courges ou les choux.
En pulvérisation foliaire, le purin d'ortie dilué à 5% renforce la résistance des plantes aux maladies et aux attaques d'insectes. Il est efficace contre les pucerons et stimule la croissance des jeunes plants. Pour les semis et les jeunes plantules, une dilution plus faible (2%) est recommandée. L'utilisation régulière du purin d'ortie dans le potager permet de réduire significativement le recours aux engrais chimiques tout en favorisant une croissance saine et vigoureuse des légumes.
La macération et la décoction sont deux techniques distinctes de préparation des PNPP, chacune ayant ses spécificités et ses applications. La macération consiste à laisser tremper des plantes fraîches ou séchées dans de l'eau à température ambiante pendant une période allant de quelques heures à plusieurs jours. Cette méthode permet d'extraire les principes actifs solubles à froid, préservant ainsi les composés les plus délicats.
La décoction, quant à elle, implique de faire bouillir les plantes dans l'eau pendant un certain temps, généralement de 15 à 30 minutes. Cette technique est utilisée pour extraire les principes actifs plus résistants, souvent présents dans les parties dures des plantes comme les racines, les écorces ou les graines. La décoction permet une extraction plus complète mais peut altérer certains composés sensibles à la chaleur.
La macération est particulièrement adaptée pour le traitement préventif des plantes. Elle permet d'obtenir des préparations riches en éléments nutritifs et en substances bioactives qui stimulent la croissance et renforcent les défenses naturelles des végétaux. Par exemple, la macération de consoude est reconnue pour sa richesse en potassium, bénéfique pour la floraison et la fructification. La macération de prêle, quant à elle, est appréciée pour ses propriétés antifongiques.
Pour réaliser une macération efficace, il est important de choisir des plantes fraîches et saines. On les hache grossièrement et on les place dans un récipient non métallique rempli d'eau de pluie. Le mélange est laissé à macérer pendant 12 à 24 heures, en remuant régulièrement. Une fois filtrée, la macération peut être utilisée immédiatement, diluée selon les besoins spécifiques de chaque plante à traiter. Cette méthode douce préserve les propriétés bénéfiques des plantes tout en offrant une solution rapide pour le jardinage écologique.
La décoction est une méthode plus vigoureuse, particulièrement adaptée pour extraire les principes actifs des parties dures des plantes. Elle est souvent utilisée pour préparer des traitements curatifs contre les maladies fongiques ou les attaques d'insectes. Par exemple, la décoction d'écorce de saule, riche en salicine, est efficace contre certaines maladies fongiques, tandis que la décoction de tanaisie est utilisée comme répulsif contre divers insectes nuisibles.
Pour préparer une décoction, on fait tremper les plantes hachées dans l'eau froide pendant plusieurs heures, puis on porte le mélange à ébullition. On maintient une ébullition douce pendant 15 à 30 minutes, selon la dureté des parties végétales utilisées. Après refroidissement et filtration, la décoction peut être utilisée, généralement diluée. Les décoctions sont particulièrement efficaces pour traiter les problèmes persistants dans le jardin, offrant une alternative puissante aux traitements chimiques conventionnels.