Vins Vivants

Issue d’une reconversion en 2020, « Vivants » est ma marque de négoce-vinification, c’est-à-dire que j’achète mes raisins à des producteurs que je connais bien, parfois chez qui j’ai travaillé pendant ma formation; nous nous mettons d’accord sur une parcelle et c’est moi qui décide du jour de la récolte et c’est moi qui vendange et qui vinifie. Parallèlement, j’ai acquis un terrain de 4 hectares environ sur lequel étaient cultivés des cassis. J’ai préparé 2 hectares de terrain pour la plantation au printemps 2024. je suis attachée aux vins de montagnes et aux cépages autochtones. je vais donc planter de l’altesse, du savagnin, de la mondeuse blanche.

mais je suis aussi très sensibilisée au changement climatique et aux défis agro-écologiques actuels. j’ai donc décidé de planter 2 cépages dits « résistants » ou parfois appelés « hybrides » ainsi qu’un cépage traditionnellement planté dans le sud (la syrah) qui souffre trop désormais dans le sud et devrait bien s’adapter dans nos régions.

Mes vinifications

j’ai choisi des méthodes simples mais assurant une qualité des vins : pour la presse j’ai privilégié un pressoir pneumatique avec des temps de presse longs et progressifs. pour les cuves je privilégie l’inox qui permet d’assurer une hygiène de qualité, condition à une vinification peu interventionniste en intrants oenologiques. j’ai ajouté quelques barriques pour arrondir parfois les blancs. j’aimerais investir aussi dans des contenants ronds, types oeuf, pour garder les lies en suspension. les bouteilles sont ré-empoyées par l’entreprise « Rebooteille ».

les étiquettes sont dessinées tous les ans par un.e illustrateur/trice différent parce que l’art et le beau sont fondamentaux aussi à notre bonheur. je prends beaucoup de plaisir à les choisir et à travailler avec eux, à découvrir leur milieu et à leur faire découvrir le notre. les mises en bouteille sont faites par un professionnel qui assure une filtration à mon sens nécessaire lorsqu’on travaille avec très peu d’intrants et que l’on veut stabiliser un peu nos vins. je n’emploie le SO2 que lorsque c’est nécessaire un peu comme une aspirine pour nous. je fais des macérations assez courtes sur les rouges pour faire des vins peu taniques et faciles à boire. mes vins blancs sont énergiques, minéraux, et aromatiques. je n’utilise pas de levures oenologiques, pas d’enzymes, je ne fais pas de chaptalisation…Mon but est de faire simple et bon, au plus près des raisins pour garder leur énergie.

Tout commence à la vigne

le début du travail de la terre se fait avec les pratiques biodynamiques : basalte et humus apportés à la terre, tisane de prêle de pacques, bouse de corne au printemps, silice de corne ensuite… je vais privilégier aussi les extraits fermentés de plantes pour diminuer les doses de souffre et cuivre des traitements antifongiques. mes vins sont pour l’instant certifiées Agriculture Biologique. il est probable que lorsque le domaine sera en production, je solliciterai la certification biodynamie.

le projet est aussi de remettre l’animal au milieu de notre travail du végétal : travailler les vignes au cheval. nous projetons avec une voisine vigneronne de poursuivre notre formation à la traction animale et d’acheter un cheval. pour les sols biens sûr mais aussi parce que l’animal est le médiateur entre l’Homme et la plante. nous projetons aussi de mettre des petits cochons pour nettoyer la parcelle lorsque les vignes seront en production.

mon choix a été de vendre mes vins en « Vin de France » : parce que la plupart des cahiers des charges imposent des règles qui ne sont pas en phase avec les enjeux écologiques actuels. ils n’autorisent pas les assemblages ou très peu, alors que parfois l’assemblage est la meilleure manière de ré-équilibrer un vin qui manque d’acidité par exemple, sans avoir recours aux produits oenologiques. à la vigne, ils n’autorisent pas tous les cépages, toutes les pratiques de taille, ils contrôlent qu’il n’y ait pas trop d’herbe dans les vignes alors que la clé pour avoir de bons sols est justement de les garder couverts…

dans l’attente, je vous propose de découvrir mes vins « vivants » : en 2023, 2 cuvées de blanc et 3 cuvées de rouge : Chardon’air (chardonnay-jacquère), Coup de grisou (Pinot gris-mollette), Yogamay (gamay), Les Fouleuses en vacances (Pinot Noir), Syrah d’altitude (Syrah à l'automne)